1925 – Ouest Eclair – Les étudiants nantais et rennais fraternisent

L’indulgence ? Pourquoi ?…. Qui pourrait se plaindre d’une joyeuse animation, fut-elle bruyante, lorsqu’elle est signe d’entente et de cordialité. Or, c’est le cas.
Ces deux cents étudiants nous arrivant de la métropole universitaire de l’Ouest représentaient la démarche courtoise et symbolique de Rennes oubliant le passé, et venant tendre une main fraternelle à la vieille cité nantaise.

La délégation rennaise avait à sa tête M. Colas-Pelletier, cumulant les fonctions de président de l’Association générale des étudiants rennais et celle de président.du club sportif des étudiants rennais. L’accompagnaient : M. Picquenot, vice-président: de l’A. G. Rennais et MM. Bossu-Menton,. Rousseau, Lesage et Destages.
Parmi les deux cents étudiants rennais, il y avait des étudiantes… C’est à croire que Rennes les avait choisies et élues tant ces jeunes filles faisaient, figures de reines, entourées, au reste, qu’elles étaient d’une cours respectueuse et pleine d’attentions.
Nous avons pu en juger lors de la réception qui eut lieu, le matin, au siège de l’A. E. N. et où cette délégation féminine, composée de Mlles Flandrin, Mona-Voisard, Cernée et Odette de Feraudy, rencontra la section féminine nantaise présidée par Mlle Ruel.
Mais tout ne fut pas galanterie à cette réception et d’abord nous entendîmes M. Monnier, président de l’A. E. N., entouré de MM. Lemerle et Garaud, vice-président Bigot, trésorier et Bouté, secrétaire, haranguer les camarades rennais pour leur souhaiter une chaude bienvenue et les convier à une union de plus en plus intime avec les étudiants nantais.
« Nous sommes, dit-il encore, plus près de vous que de nos camarades angevins. Eux, vivent sous un autre ciel, sont un peu d’une autre race ».
Dans sa réponse, M. Colas-Pelletier mit de son ardeur sportive.
« C’en est fini des querelles entre Rennes et Nantes, dit-il. Une ère de concorde s’ouvre qui ne se fermera jamais ».
« Et d’ailleurs, ajoirte M. Colas-Pelletier, à Lille, lors du Congrès national, n’avons-nous pas fait déjà-bloc. Rennais et Nantais n’étaient-ils pas amalgamés, leur énergie teintée de la même mélancolie bretonne s’opposant à l’exubérance méridionale ?»
Après un éloge de,M. Monnier dont M. Colas fit ressortir le beau sang-froid et l’esprit de diplomatie, les coupes s’entrechoquèrent et l’on but aux deux AG.

 

Les étudiants nantais et rennais fraternisent

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