Bar BULLIER – Quartier Latin – Faluche sur le fronton

Le Jardin Bullier ou les Femmes du Quartier Latin

Le Bal Bullier était situé 31, avenue de l’Observatoire à l’intersection avec le boulevard Saint Michel, en face de la station actuelle du RER Port Royal, Il a été créé par François Bullier au milieu du XIXe siècle, et a fermé ses portes définitivement en 1940. A son emplacement a été construit le Centre Sportif Universitaire Jean Sarrailh du CROUS de Paris.

Vue générale de l’entrée du Bal Bullier, le long de la station Port Royal, alors sur la Ligne de Sceaux.

 

Le fronton monumental de l’entrée principale, un bas-relief en terre cuite sculptée et émaillée, est mis en place en 1895. Il représente un coq gaulois debout sur les emblèmes des Facultés. Avec, en dessous, inscrite la phrase latine Salvatit et placuit (Il sauve et apaise). Encore en dessous, sont représentées des scènes festives illustrant l’intérieur du bal. En particulier, au milieu, deux étudiants portant la faluche, encadrant une jolie jeune fille et dansant le cancan.

L’entrée du bal « Bullier »

 

L’entrée du bal « Bullier » Détail on peut y voir 2 étudiants en faluche

 

Historique

Un ancien employé du Bal de “La Grande Chaumière” situe sur le Boulevard du Montparnasse, François Bullier (1796-1869) rachète en 1843 le “Prado d’Ete” situé au 31, avenue de l’Observatoire Paris 5e, en 1847, le transforme complètement, plante 1000 pieds de lilas et lui redonne le nom de “Closerie des Lilas “.

L’établissement ouvre ses portes le 9 mai 1847. Il devint ensuite le “Jardin Bullier” puis le” Bal Bullier” et finalement “Le Bullier”.

Cet établissement est fréquenté à l’origine par les étudiants.

La grande salle du bal Bullier

 

La grande salle du bal Bullier – Détail avec des étudiants en faluche

 

Ce Bal sera ouvert toute l’année, Bullier continue à l’agrandir et lui donnera en 1850 un air oriental en l’ornant de lampes a gaz dans les bouquets et d’un décor de vitraux.On dansait quadrille et la valse, puis la mazurka et les scottishs e enfin la polka.

Bal Bullier – étudiants en faluche au fond

 

Bal bullier – Etudiants en faluche – détail

 

Ce bal dont les décors se sont inspires de l’Alhambra propose plusieurs animations comme billards, tir a l’arc ou au pistolet.

Bal de l’internat 1910

A l’intérieur du fronton fait de céramique vitrée est installée; en 1895 la représentation du coq gaulois sur les emblèmes des facultés; dessous est inscrite la phrase “salvatit et placuit “.

Un groupe de femmes et deux étudiants qui portent le “sophisme”( sorte de chapeau ) dansent le cancan. Le fronton monumental de l’entrée principale, un bas-relief en terre cuite sculptée et émaillée, est mis en place en 1895. Il représente un coq gaulois debout sur les emblèmes des Facultés.

Réquisitionné pendant la guerre de 1914-1918 par l’Intendance, il sera utilise pour la fabrication des uniformes.

Il rouvrira ses portes en 1920 et entrera en concurrence avec Luna Park pour disparaître finalement avant la dernière guerre.

« Vive les étudiants, Qui ont des femmes et pas d’enfants … »

Ce bal mythique changera plusieurs fois de noms : Lilas-Bullier, Jardin Bullier, Bal Bullier, Le Bullier… mais demeurera ancré dans les mémoires sous celui de “Bal Bullier”. Pour rester à la page, l’endroit sera souvent redécoré et réaménagé et s’adaptera aux tendances de l’époque. En 1850, le Bal Bullier est agrandi et se pare d’un décor digne des Milles et une nuits, ornant les bosquets de lampes à gaz en verre de toutes les couleurs, en s’inspirant de la célèbre salle de music-hall, l’Alhambra. Le quadrille et la valse sont bientôt remplacés par la polka et le chahut-cancan, puis par la mazurka et le scottish. Mais, on y vient désormais également pour jouer au billard, au jeu de quilles, au tir-à-l’arc et au pistolet, et la journée, pour se balader dans les allées et les bosquets et profiter des balançoires et des jeux en plein air.

Redoute des étudiants

 

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
trackback
2 mois il y a

[…] Les sources de cet article : « La closerie des lilas : quadrille en prose » (1848) de Alexandre Privat d’Anglemont, le chapitre « Le prado » dans « Les bals d’hiver. Paris masqué » (1848) par Auguste Vitu, « Le bal Bullier » par Albert Vizentini (Le Charivari, 19 septembre 1867), « Le quartier latin » par G. Randon (Le journal amusant, 13 juillet 1872), « Le bal Bullier » par Mario (Le Soir, 13 janvier 1895), « The Real Latin Quarter » (1901) par F. Berkeley Smith, « Un bal d’étudiants (Bullier) » (1908), « Ballade pour le los de l’ex-Bal Bullier » par Xavier Roux (Excelsior, 12 février 1911), « La mort du Bullier » par Jean Bayet (Le Gil Blas, 27 août 1911), l’article de Guillaume Apollinaire (Mercure de France, 1er janvier 1914), « La peinture simultaniste » par Marc Vromant (Comœdia, 2 juin 1914), « De la polka au fox-trott » par André Warnod (L’Avenir, 13 novembre 1920), le chapitre sur « Le carrefour de l’Observatoire » dans le livre « Montparnasse, hier et aujourd’hui » (1927) par Jean Émile Bayard, « Adieu Bullier » (Le petit bleu de Paris, 13 mars 1935), « Faute d’acheteur la vente du bal Bullier a été remise à une date ultérieure » (Le Matin, 14 mars 1935), « Des souvenirs de gravats » par José Bruyr (L’Européen, 17 mai 1935), « Rodolphe et Mimi n’iront plus à Bullier » par Pierre Apesteguy (Le Jour, 5 août 1935), « Le mobilier du bal Bullier a été vendu aux enchères » (Le Quotidien, 12 septembre 1935), « Nageons, Nageons » par Suzanne Albarran (La République, 26 septembre 1935), « Dernier regard sur les vieux bals de Paris » par G. J. Gros (Le Monde illustré, 28 septembre 1935), « Bals d’étudiants » par Jean Lecoq (Le Petit Journal, 8 mars 1936), « Adieu Bullier » par Edmond Campagnac (Le Matin, 22 mars 1936), « Un terrain vague… ci-gît Bullier » par Paul-Louis Chaux (30 avril 1942), « Le bal est mort… vive le stade » par Jean Romeis (23 septembre 1943), « La maison-gymnase universitaire Bullier n’est toujours qu’un terrain vague » par Jean-François Devay (Combat, 5 avril 1950), « Ce soir nous irons danser en robe et gilet simultanés : Sonia Delaunay et le bal Bullier », l’émission de la Fabrique de l’histoire (2 décembre 2014), « Le bal Bullier, QG de la nuit », l’épisode de la série « Invitation au voyage » (Arte, 12 janvier 2021) et les sites de la Société historique du 6e arrondissement, de l’Histoire par l’image, de la faluche.info. […]