Auteur : ROBI MORDER
Président du Germe
Resumé :
Dans un numéro consacré à l’histoire des jeunes et de la jeunesse, est-il bienvenu d’évoquer les mouvements étudiants ? Les champs de l’action militante estudiantines ont été négligés tant par l’histoire que la sociologie de la jeunesse. Le manque
de références et de distance historiques nuit à l’analyse comme à la synthèse : là où le sociologue voit de la « nouveauté », l’historien peut au contraire signaler les récurrences. L’enjeu est de repérer les véritables changements, d’en comprendre les causes et les effets. Nous tentons de définir la place spécifique étudiante dans ce qu’on appelle « la jeunesse », puis d’étudier l’exemple français par une approche comparative, continuer sur les tendances – et les obstacles – à l’autonomie des mouvements étudiants, pour conclure sur les effets considérables de la massification de l’enseignement supérieur tant sur les mouvements étudiants que sur la société.
A Montréal, dans le journal L’Etudiant, les rédacteurs citent la presse étudiante française. A l’occasion des 800 ans de l’université de Bologne, la délégation des étudiants parisiens découvre le couvre-chef distinctifs des étudiants bolonnais qui va devenir la « faluche », sorte de béret permettant d’identifier l’étudiant dans la ville. Les Français le préfèrent à l’uniforme de type militaire et prussien des étudiants allemands. En effet, le « modèle » peut être aussi bien attractif que répulsif. Le modèle pragmatique et utilitariste des USA est critiqué par des étudiants montréalais attachés à un modèle d’université plus généraliste. En France, les dirigeants étudiants (…)
Mots cles: Action collective, enseignement superieur, etudiants, internationales etudiantes, jeunesse, militantismes, mouvements etudiants,
syndicalisme